Billet de blogue de notre partenaire : Des collations et des céréales fabriquées au Canada et sans danger pour les personnes souffrant d’allergies

Libre Naturals fabrique des collations et des céréales pour les personnes souffrant d’allergies alimentaires et de la maladie cœliaque

Posted: Fév 2, 2024

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Histoires d’innovation

Alana Elliott | Libre Naturals

Alana Elliott est la fondatrice de Libre Naturals, une entreprise qui fabrique des collations et des céréales pour les personnes souffrant d’allergies alimentaires et de la maladie cœliaque, un trouble digestif chronique. Cette entreprise vend ses produits sur son propre site Web et sur Amazon à des consommateurs situés au Canada et aux États-Unis. « Nous avons des distributeurs au Canada et nous vendons directement à des grossistes et à des détaillants comme Bulk Barn. Nous travaillons aussi en partenariat avec un marché grandissant de services alimentaires à vocation éducative, dont des programmes pour athlètes, et avec des organismes comme la National Collegiate Athletic Association aux États-Unis et l’Université Harvard. Nous avons également des contrats de marque de distributeur avec trois entreprises à l’heure actuelle. » Mme Elliott a démarré cette entreprise en 2002, à la maison, après que sa benjamine a reçu un diagnostic d’allergies multiples, dont une allergie mortelle aux arachides.

« L’entrée à l’école est un moment très stressant pour les parents d’enfants allergiques », dit Mme Elliott, qui rappelle qu’en 2002, on ne comprenait pas encore très bien la grave menace qui pèse sur les enfants allergiques. « Je me disais que quelqu’un devait s’attaquer à ce problème. » Déterminée à assurer la sécurité [en anglais seulement] de son enfant à l’école, elle a décidé de s’y attaquer elle-même.

Il lui a fallu deux ans pour commercialiser son premier produit, mais les recherches et le travail acharné de Mme Elliott ont fini par porter leurs fruits. « Nos barres de céréales [sans danger pour les personnes allergiques] ont été les premières à arriver sur le marché », dit-elle. Mais au-delà de la fierté d’avoir été la première, le plus gratifiant a été de créer un produit que sa fille n’avait jamais pu manger et qu’elle pouvait désormais savourer. « Son visage rayonnait de joie quand elle y a goûté pour la première fois. »

Parmi les leçons apprises en cours de route, Mme Elliott mentionne le fait que les choses prennent toujours plus de temps qu’on le pense. « Et c’est encore vrai aujourd’hui! Non seulement les choses prennent souvent plus de temps que prévu, mais il arrive aussi que l’on pense que tout se passera très bien et que, de manière inattendue, les choses basculent. »

Alors qu’elle participait à son premier salon professionnel, à Toronto, en 2005, la femme d’affaires se souvient de la réaction des parents lorsqu’ils ont réalisé ce que son entreprise avait créé.

« Il y a des mères, en particulier, qui sont venues à notre kiosque et qui ont fondu en larmes parce qu’elles découvraient que nous étions les premiers à proposer un produit que leurs enfants ne pouvaient pas manger à l’époque. C’est sans doute le salon professionnel le plus émouvant auquel j’ai participé. C’était formidable. »

L’un des aspects uniques et innovants de l’entreprise de Mme Elliott est son installation de fabrication. « Il existe beaucoup d’usines sans produits laitiers, sans gluten, sans arachides et sans noix. La nôtre est exempte des quatorze principaux allergènes, ce qui est tout à fait unique pour un seul établissement. »

Interrogée sur les difficultés rencontrées en matière de financement, Mme Elliott indique que les démarches relatives aux prêts ont été assez simples, mais qu’il a été plus difficile d’obtenir des capitaux. « Au fil des ans, nous avons bénéficié de divers prêts, notamment pour l’achat de machines, et les démarches ont été très simples. Au début, nous avons fait affaire avec FutureCorp Cowichan (maintenant Community Futures), puis avec la Banque de développement du Canada. Pour une petite entreprise, il est difficile d’obtenir du financement, surtout avant d’atteindre un chiffre d’affaires d’un million de dollars. Or, c’est justement avant d’atteindre ce seuil qu’on a particulièrement besoin de soutien. Nous étions pris dans un cercle vicieux. »

Même si l’entreprise a dû réduire ses effectifs à moins de dix employés pendant la pandémie de COVID-19, Mme Elliott envisage toujours de continuer à trouver des façons de prendre de l’expansion. « La croissance est une constante, et c’est pourquoi des investissements sont nécessaires. Il serait merveilleux d’avoir un fonds d’investissement pour les petites entreprises, composé d’investisseurs privés ou commerciaux qui s’intéressent à la croissance des entreprises alimentaires au-delà du seuil d’un million de dollars. Pas nécessairement un fonds d’amorçage, mais une étape supplémentaire pour stimuler la croissance après un chiffre d’affaires d’environ 400 000 $. »

Interrogée sur ce que les autres pourraient apprendre de ses expériences, Mme Elliott s’esclaffe et répond : « Je pense que, comme dans toute chose, on apprend de ses erreurs. Parfois, il est facile de sauter sur la prochaine grande nouveauté, mais honnêtement, ce n’est pas facile d’être le premier. Je ne dis pas qu’il ne faut pas être le premier à faire quelque chose, mais il faut bien comprendre le type de travail – que mon mari appelle “travail de missionnaire” – qui doit être accompli lorsqu’on est le premier, ou lorsqu’on est innovateur. Cela demande beaucoup plus de temps qu’on l’imagine. »

Même si elle est « pionnière » à plusieurs égards, Mme Elliott affirme qu’elle cherchait avant tout à aider d’autres familles en créant ses produits. « C’était mon but, et ça l’est toujours. Je pense que, de façon générale, la société est maintenant plus sensible à la cause des personnes souffrant d’allergies, mais parallèlement, il y a encore beaucoup de produits et de choses auxquels nous ne faisons pas confiance. Et la confiance est vitale. Nous ne devrions pas craindre pour nos vies quand nous mangeons. »


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