M. Tarlok Singh Sahota, directeur de la recherche agricole au Centre de recherche agricole de l’Université Lakehead (LUARS) et membre du Comité consultatif sur la science et l’innovation de Bioenterprise, nous parle de la santé des sols et de la gestion des éléments nutritifs, de l’agriculture régénératrice et des défis auxquels sont confrontés les agriculteurs dans des climats nordiques.
Par Tabitha Caswell pour Bioenterprise
M. Tarlok Singh Sahota n’est pas un chercheur comme les autres; c’est un leader influent et un partenaire dévoué du milieu agricole de Thunder Bay, de l’Ontario et d’ailleurs. Son histoire, qui s’étend sur plusieurs pays, en est une de bienveillance, et depuis le début, son approche est inimitée.
Si de nombreux experts restent enfermés dans des laboratoires et des bureaux, M. Sahota, lui, croit au pouvoir des relations personnelles. Il se plaît à marcher avec les agriculteurs dans leurs champs tout en écoutant leurs histoires. Membre éminent du Comité consultatif sur la science et l’innovation (CCSI) de Bioenterprise [en anglais seulement[SC1] ], cet expert nous fait part de quelques idées précieuses tirées de son expérience de travail.
De garçon de ferme au Temple de la renommée
Si nous pouvions remonter le temps jusqu’aux années 1950, dans le village de Phalpota, dans l’État du Pendjab, en Inde [en anglais seulement], nous trouverions un jeune garçon nommé Tarlok Singh Sahota. Le jeune Tarlok avait un rêve – un rêve qui s’est épanoui naturellement en même temps que les cultures dont avait soin dans la ferme de sa famille, s’élevant au-dessus des champs et dépassant les limites de sa propre imagination.
Pour réaliser son rêve, ce garçon de ferme a entrepris un parcours universitaire qui a abouti à un doctorat de la célèbre Université agricole du Pendjab à Ludhiana [en anglais seulement]. Sa soif de connaissances l’a également conduit aux Pays-Bas, où il a suivi le cours international intensif de recherche agricole axée sur le développement.
Si le milieu universitaire a façonné la vision de l’avenir de M. Sahota, son cœur reste dans les champs. Des paysages verdoyants de Shillong, dans le nord-est de l’Inde, aux vastes projets agricoles du Nigeria, il a appliqué ses connaissances et perfectionné ses compétences.
Jusque-là, le parcours de ce jeune homme peut sembler impressionnant, mais tout à fait ordinaire dans le contexte de la science agricole. Toutefois, quand on y regarde de plus près, on constate que ce scientifique a quelque chose de spécial, qui le distingue des autres dans son domaine : cet agronome a un don.
Le sol et les plantes parlent à M. Sahota, et il interprète instinctivement leur langage comme personne ne peut le faire. C’est un traducteur, un intermédiaire, un point de contact finement ajusté entre les humains et leur environnement. Cette capacité unique, conjuguée à un tour du destin, l’a conduit au Centre de recherche agricole de Thunder Bay (LUARS) [en anglais seulement] en Ontario, au Canada, en 2004. C’est là que son travail a trouvé sa pleine expression, ancrée dans la compréhension, la compassion et la collaboration.
Le dévouement de M. Sahota ne passe pas inaperçu. Entre autres, son intronisation récente au Temple de la renommée de l’agriculture de l’Ontario [en anglais seulement] souligne l’ensemble de ses contributions à l’agriculture, non seulement en Ontario, mais aussi au Canada et dans le monde entier. Mais si les récompenses sont gratifiantes, pour lui, la véritable récompense a toujours été la confiance, la camaraderie et la réussite des agriculteurs qu’il soutient.
M. Sahota adore contribuer à résoudre des problèmes du monde agricole; en ce qui concerne les changements climatiques, plusieurs des problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs du Nord de l’Ontario touchent aussi les agriculteurs du monde entier.
Évoluer au fil des changements climatiques
Dans le contexte des changements climatiques, l’industrie agricole est à l’aube d’un profond bouleversement. Des régions nordiques comme la région de Thunder Bay [en anglais seulement] sont particulièrement vulnérables. Compte tenu des saisons de croissance déjà courtes et de plus en plus irrégulières, les cultures traditionnelles autrefois florissantes doivent maintenant s’adapter, et l’équipe [en anglais seulement] du LUARS s’attaque de front à ces défis.
M. Sahota sait d’expérience que les changements climatiques nous réservent sans cesse des surprises. « Chaque année apporte un nouveau défi. Nous pouvons résoudre un problème, mais il y en a un nouveau qui apparaît la saison suivante. » Toutefois, la mise en œuvre de certaines pratiques s’avère très efficace.
Principes de base de la gestion des éléments nutritifs
Très tôt, M. Sahota a cerné une lacune importante dans les champs entourant sa nouvelle résidence de Thunder Bay : le manque d’attention portée à la santé globale du sol. Convaincu de l’importance des macronutriments et des micronutriments, il a présenté l’analyse systématique des sols comme une pratique essentielle pour les agriculteurs locaux. Il ne s’agissait pas uniquement de déterminer les concentrations d’éléments nutritifs bien connus, mais aussi d’étudier plus à fond les micronutriments souvent négligés qui jouent un rôle essentiel dans la santé des cultures.
« À l’époque, personne n’analysait les concentrations d’éléments nutritifs dans le sol, alors j’ai commencé à faire valoir l’importance de cette pratique. » Après avoir effectué des analyses de sol détaillées, il a cerné et traité les carences, ce qui a conduit son équipe à introduire de nouveaux engrais personnalisés, adaptés aux besoins particuliers du sol.
Outre les engrais synthétiques, l’augmentation de la résistance des sols est un pilier fondamental de la stratégie de M. Sahota, qui préconise des méthodes d’enrichissement écologique. « La matière organique joue un rôle essentiel. En ajoutant du fumier et en assurant une bonne gestion des éléments nutritifs, nous améliorons la capacité du sol à nourrir les cultures, même dans des conditions défavorables. » Cette pratique permet non seulement d’augmenter les concentrations d’éléments nutritifs, mais aussi d’améliorer la structure du sol et la rétention de l’humidité.
M. Sahota encourage aussi l’adoption de méthodes de labourage de substitution, qui réduisent l’érosion du sol et contribuent à préserver sa structure naturelle. Il explique que le travail minimal du sol permet de préserver non seulement l’intégrité du sol, mais aussi de réaliser des économies de temps et de carburant de l’ordre de 30 à 40 %, ce qui a un impact positif à la fois sur l’environnement et sur les résultats.
Grâce aux conseils de M. Sahota, la santé des sols à Thunder Bay est passée d’une préoccupation secondaire à un objectif central, faisant de la gestion des éléments nutritifs la pierre angulaire d’une agriculture durable et productive. De bons rendements reposent sur un facteur de production : le sol. Une fois cette base posée, les agriculteurs peuvent se concentrer sur la production elle-même : les plantes.
Le pouvoir des plantes en bonne santé
Malgré les tendances climatiques récentes, les agriculteurs de la région de Thunder Bay obtiennent constamment des rendements impressionnants, souvent supérieurs aux moyennes régionales. Ce succès s’explique par l’attention qu’ils portent au maintien d’un sol sain et riche en éléments nutritifs et est amplifié par l’utilisation d’un éventail de variétés de cultures à haut rendement et résistantes à la sécheresse. Cela signifie que les agriculteurs doivent se procurer des variétés de plantes en bonne santé, rustiques et résistantes.
« Une plante en bonne santé, à l’instar d’un humain en bonne santé, est mieux armée pour faire face à l’adversité », illustre M. Sahota. En mettant l’accent sur la santé des plantes, il croit que nous pouvons renforcer la résistance des cultures face aux défis imprévisibles qui nous attendent. « Pour combattre les changements climatiques, nous avons besoin de stratégies musclées, dont l’introduction de cultures d’hiver, la rotation des cultures, l’utilisation de variétés à haut rendement et résistantes à la sécheresse, et l’enrichissement du sol avec du fumier et diverses sources d’éléments nutritifs. Une plante en bonne santé surmonte les difficultés beaucoup plus facilement qu’une plante à la santé précaire. »
L’introduction de cultures résistantes au froid, dotées de systèmes racinaires plus profonds, s’avère très avantageuse. En prévision d’un avenir caractérisé par les changements climatiques, le choix des bonnes cultures à semer est primordial, tout comme la diversification.
La résilience grâce à la diversité
Dans les champs de Thunder Bay, le paysage agricole était autrefois dominé par quelques variétés de cultures : la luzerne, le maïs, le foin et l’orge fourragère, que l’on cultivait principalement pour nourrir le bétail. Les cultures commerciales étaient quasi inexistantes. Toutefois, l’arrivée de M. Sahota a changé la donne. Grâce à ses recherches, il a réussi à convaincre les agriculteurs de tester de nouvelles cultures sur de petites parcelles.
Sa vision s’est traduite par des débouchés, et le canola, une culture jusqu’alors absente de cette région, en est un bon exemple. Insensible aux gelées meurtrières et mûrissant bien avant l’hiver, le canola est devenu une figure de premier plan. « Le canola ne faisait pas partie des cultures produites ici, souligne M. Sahota, mais son introduction, ainsi que celle d’autres cultures comme l’orge brassicole et le lin, a grandement contribué à la diversité tant recherchée. Les agriculteurs n’ont plus besoin de compter sur l’orge année après année. »
Mais la quête incessante d’innovation de M. Sahota ne s’est pas arrêtée là. Il s’est donné pour mission de sélectionner des variétés à haut rendement et résistantes aux maladies aux quatre coins du Canada et aux États-Unis. « Je me suis procuré des variétés comme le blé de force roux de printemps Prosper [en anglais seulement] dans le Dakota du Nord. Par ailleurs, plusieurs variétés qui sont maintenant cultivées ici sont originaires de l’Ouest canadien et sont parfaitement adaptées à notre climat. Le blé d’hiver a d’abord connu des difficultés, mais j’ai introduit des variétés comme CDC Falcon et AAC Gateway[SC2] qui se sont révélées plus résistantes à l’hiver que leurs équivalentes de l’Est. Cela nous a permis d’introduire avec succès des cultures d’hiver à Thunder Bay. »
« Depuis que j’ai entrepris mes travaux à Thunder Bay, il n’y a pas eu une seule année où nos récoltes ont été mauvaises », se réjouit M. Sahota. Cela suscite de l’espoir alors que nous avançons dans une ère d’incertitude climatique. En intégrant des pratiques qui mettent en priorité la santé du sol et la santé des plantes, l’approche de M. Sahota constitue un modèle d’agriculture durable face aux changements climatiques.
Outre les plantes traditionnelles, l’équipe du LUARS mène des recherches sur des cultures de substitution et sur des méthodes d’agriculture qui pourraient être prometteuses.
Les avantages des vivaces
L’agriculture régénératrice, une approche holistique qui met en priorité la santé des sols, la gestion de l’eau et la biodiversité, gagne du terrain dans le monde entier. Cette méthode vise essentiellement à restaurer et à revitaliser la terre et à s’assurer qu’elle reste fertile pour les générations futures.
L’introduction de cultures vivaces est une priorité de l’agriculture régénératrice. Alors que les cultures annuelles effectuent leur cycle de vie en une seule saison de croissance et doivent être replantées chaque année, les cultures vivaces peuvent vivre plusieurs années et repousser après chaque récolte. Les plantes ont ainsi le temps de créer des systèmes racinaires profonds qui améliorent la santé des sols, réduisent l’érosion et séquestrent le carbone.
De plus, les cultures vivaces forment un couvert végétal permanent qui réduit le besoin de labourer tout en favorisant la biodiversité et la conservation de l’eau. Comme ces cultures requièrent moins d’intrants et peuvent donner plusieurs récoltes, des équipes de recherche du monde entier s’efforcent de trouver un équilibre afin d’intégrer avec succès ces cultures d’une manière qui convient à tout le monde.
Fort de ses recherches approfondies et de son expérience pratique, M. Sahota a étudié en profondeur le potentiel de cultures vivaces comme le Kernza® [en anglais seulement] et le Galega orientalis, examinant le rôle qu’elles peuvent jouer dans la révolution de l’agriculture durable.
Le Kernza® est une céréale vivace récoltée à partir de l’agropyre intermédiaire. Avec ses racines profondes et fibreuses, cette plante est particulièrement bien adaptée aux sols marginaux. « Ses racines sont étendues, ce qui lui permet de s’adapter à des terres qui pourraient autrement être considérées comme improductives », explique M. Sahota. Si son rendement est peut-être inférieur au départ, sa double utilité en tant que culture fourragère et culture céréalière est remarquable. « Nous avons récolté du Kernza® pour l’ensilage et comme céréale. On est en train de le domestiquer pour pouvoir l’utiliser dans l’alimentation humaine, et il ne contient pas de gluten, ce qui en fait une culture spéciale. »
Cependant, la dynamique du marché joue un rôle crucial dans son adoption. « Bien qu’il soit prometteur, son prix marchand actuel n’est pas très avantageux, ce qui pourrait dissuader les agriculteurs de le cultiver à grande échelle », ajoute M. Sahota.
Le Galega, par contre, présente à la fois des points forts et des points faibles. Cette plante, aussi appelée « rue des chèvres », est une légumineuse fourragère vivace originaire de Scandinavie. « C’est une plante précoce qui lève avant les pissenlits au printemps », souligne M. Sahota. Cette croissance précoce lui procure un avantage sur les pissenlits, un concurrent fréquent des cultures comme la luzerne. De plus, ses feuilles larges et ses tiges creuses offrent des avantages en matière de feuillage et de teneur en éléments nutritifs.
« Comparativement à la luzerne, dont la période de récolte est courte, le Galega offre une plus grande marge de manœuvre. Sa tige creuse garantit qu’en cas de récolte tardive, la teneur en fibres n’augmentera pas, ce qui permet de conserver la teneur en protéines. »
Toutefois, le Galega orientalis n’est pas sans défis. « La première année, alors qu’il s’établit, le Galega peine à concurrencer les mauvaises herbes et les autres cultures. Nous en sommes encore à la phase d’essai, et il nous reste encore beaucoup à apprendre sur sa culture et sa gestion », affirme M. Sahota.
Utilisés comme cultures vivaces, le Kernza® et le Galega orientalis sont prometteurs pour l’avenir de l’agriculture régénératrice. Leur capacité à renouveler le sol, à réduire l’érosion et à accroître la biodiversité pourrait changer la donne. « Même si ces cultures offrent des solutions, nous devons poursuivre les recherches pour en faire des sources d’alimentation viables et répandues. Leurs avantages sont manifestes, mais nous devons relever les défis qu’elles présentent afin qu’elles deviennent de véritables solutions dans le domaine agricole. »
Mis à part ces obstacles, l’équipe du LUARS partage de nombreuses victoires avec son milieu agricole local.
Exemples de réussite
Thunder Bay, avec ses obstacles uniques dans le domaine agricole, est devenu un pôle d’innovation et de collaboration grâce aux efforts incessants du LUARS et de son équipe de recherche dévouée, ainsi qu’au travail acharné et à la persévérance de ses agriculteurs locaux. Cette synergie a donné lieu à de nombreuses réussites qui illustrent le pouvoir de transformation de la recherche, de la communication et de l’engagement communautaire.
Le canola est un excellent exemple. Autrefois absent de la région, le canola est maintenant une culture de premier plan à Thunder Bay. L’introduction de variétés mieux adaptées au climat nordique et la transmission des connaissances dont les producteurs ont besoin pour le cultiver efficacement ont entraîné un accroissement marqué des rendements en canola. Cette réussite illustre le pouvoir de la recherche adaptative et son impact dans le monde réel.
L’exploitation Brule Creek Farms [en anglais seulement] est aussi un brillant exemple de la manière dont la recherche peut se traduire en succès d’entreprise. Cette exploitation a adopté des pratiques innovantes qui ont permis d’améliorer la productivité et la durabilité. Dirigée par Jeff Burke, ancien étudiant de l’Université Lakehead, cette ferme de 320 acres transforme son propre blé, son seigle, son canola et ses cultures de couverture en une grande variété de farines, de mélanges à pâte et d’huiles pressées à froid. Ses produits sont offerts dans des boulangeries, des restaurants et des magasins d’alimentation dans tout le Nord-Ouest de l’Ontario. Le parcours de M. Burke illustre l’importance de combler le fossé entre la recherche et l’application pratique.
La collaboration entre le LUARS et Thunder Bay Cooperative Farm Supplies [en anglais seulement] a permis d’améliorer les pratiques agricoles locales. Pour répondre à la demande suscitée par les carences en éléments nutritifs détectées par l’équipe de recherche, la coopérative a élargi son offre et vend maintenant six engrais distincts qui répondent aux divers besoins des sols de la région. Les agriculteurs reçoivent ainsi un mélange adapté à leurs besoins particuliers, ce qui optimise la santé et le rendement des cultures. M. Sahota souligne aussi que l’introduction de nouvelles variétés de cultures a permis à la coopérative d’accroître ses ventes de semences, résultat direct des progrès découlant de la collaboration.
Ces exemples de réussite de Thunder Bay ne sont pas uniquement le fruit d’efforts individuels; ils témoignent d’une approche globale de l’agriculture. En effet, le LUARS ne fonctionne pas en vase clos; il encourage une culture de la collaboration en travaillant avec des agriculteurs, des entreprises et l’ensemble de la communauté. En partageant des connaissances et des ressources, il veille à ce que la recherche ne reste pas confinée dans les laboratoires, mais se retrouve sur le terrain et procure ainsi des avantages concrets à l’ensemble de la communauté.
Essentiellement, les réalisations de Thunder Bay mettent en évidence le pouvoir de la recherche communautaire. Lorsque les scientifiques, les agriculteurs et les entreprises se réunissent autour d’une vision commune, les résultats sont transformateurs et ouvrent la voie à un avenir plus radieux et plus durable en agriculture.
Cultiver l’esprit communautaire
Le parcours de M. Tarlok Singh Sahota, né du rêve d’un jeune garçon et ancré dans les valeurs saines d’une famille d’agriculteurs, lui a apporté une compréhension innée du monde agricole. Son approche, rafraîchissante et pratique, privilégie toujours la participation directe.
Quand il est arrivé à Thunder Bay, M. Sahota a reconnu l’importance du travail de vulgarisation, ainsi que l’importance de diffuser la recherche à l’extérieur des laboratoires et de la mettre à la disposition des agriculteurs. Malgré le scepticisme initial de ses collègues, il était convaincu que personne ne pouvait mieux communiquer les résultats de la recherche que les chercheurs eux-mêmes.
Son intérêt pour le Nord-Ouest de l’Ontario, région souvent négligée par les grands organismes agricoles, fait de M. Sahota un allié indispensable pour les agriculteurs locaux. Son engagement envers les gens de la communauté est évident à la manière dont il collabore constamment avec eux. Qu’il soit en train de marcher avec les producteurs dans leurs champs, de cerner des problèmes potentiels ou de consacrer les mois d’hiver à la planification du prochain cycle de culture, M. Sahota est toujours là. Son dévouement va au-delà de la recherche. Il va même au-delà de la consultation; il s’agit d’un partenariat fondé sur le respect et la confiance mutuels.
Quand on réfléchit au travail de transformation effectué dans la région de Thunder Bay, l’héritage de M. Sahota nous rappelle avec force que le véritable progrès ne repose pas uniquement sur des techniques avancées ou sur la recherche de pointe; il repose sur les personnes. Il s’agit de comprendre leurs défis et leurs rêves et de travailler avec eux pour transformer ces rêves en réalité.
Dans un monde où le fossé entre la recherche et son application concrète est souvent énorme, et où la connaissance perd facilement son sens, M. Sahota prend le temps d’écouter les histoires, de les interpréter et de communiquer les messages, renforçant ainsi le lien entre les agriculteurs et leur terre. Grâce à lui, nous apprenons les langues subtiles – les dialectes – de la science, de la nature et de l’humanité, et nous découvrons le lien qui assurera un avenir durable pour les générations à venir.
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Centre de recherche agricole de l’Université Lakehead (LUARS) [en anglais seulement]
LUARS is committed to the establishment, operation, promotion, and transfer of agricultural research for the further development and diversification of the agricultural industry through small plot research and extension, community-based agricultural research and natural resource management.